Extrait
Par exemple la pensée « meurtre ». Féléor dit qu’il faudrait que j’explique le sentiment d’indifférence que j’ai l’idée de quelqu’un qui enlève la vie de quelqu’un d’autre. Mais il n’y a pas de mots qui réussissent à expliquer vraiment ce que j’en pense. La mort et la violence sont des choses qu’on doit absolument voir comme mal, mais moi elles ne me gênent pas. Les gens pensent que cette indifférence-là nait dans l’horreur. Comme si la dureté du monde devenait une habitude. Je ne crois pas que ce soit vrai.
(p.99)
Vous pouvez entendre un extrait lu par l’auteure sur le site de la Fabrique culturelle.